Quoi qu'il en soit, une petite équipe a déjà commencé à travailler au cabinet du ministre de la défense, avec quelques collaborations extérieures, de manière informelle. Deux hommes jouent un rôle important : le conseiller spécial Jean-Claude Mallet (qui avait rédigé le précédent livre blanc à la demande de Nicolas Sarkozy) et le général (air) Denis Mercier, chef du cabinet militaire. Lorsque la commission sera installée, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et la Délégation aux affaires stratégiques (DAS) devraient être associé aux travaux, comme cela avait été le cas en 1997.
Durant la campagne électorale, alors qu'il se préparait dans l'éventualité de devenir ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian avait rélechi à la question du Livre blanc, autour de trois idées : 1- il faut en réécrire un nouveau. 2- il le faut le faire vite, en un semestre. 3- il faut, si possible, qu'il soit bipartisan.
Bipartisan ? Dans l'idéal, le ministre de la défense souhaiterait que ce Livre blanc (qui sera soumis au vote des parlementaires) soit approuvé par la droite, afin d'exprimer le consensus national sur ces questions. La question dépasse largement le ministre de la défense et implique, au premier chef, l'Elysée. Comment l'UMP pourrait-elle être associée à la rédaction de ce Livre ? Et qui ? Alain Juppé? François Fillon ? Mystère.
D'autant que l'expérience du précédent Livre blanc n'a pas été très concluante à cet égard. Deux parlem