L’agence américaine des médicaments (Food and drug administration, FDA) a autorisé, hier, pour la première fois, la vente libre d’un test rapide de dépistage du sida, l’OraQuick In-Home HIV, du laboratoire OraSure technologies. Dès octobre, les Américains pourront se le procurer dans plus de 30 000 points de distribution (pharmacies, épiceries, internet....), pour un prix qui devrait être légèrement supérieur aux 17,50 dollars demandés aux médecins. Simple d’utilisation, le OraQuick livre un résultat en 20 à 40 minutes à partir d’un prélèvement de salive sur les gencives.
La marge d’erreur du test n’est pas négligeable. Si le résultat est fiable dans 99,98 % des cas où les personnes ne sont pas contaminées, il ne détecte avec succès une infection au VIH que dans 92 % des cas, soit en dessous du seuil de 95 % recommandé par la FDA. Et il ne réduit pas l’incertitude liée à la fenêtre sérologique de 3 mois. Selon l’agence, quelque 3 800 cas de sujets séropositifs par an pourraient ne pas être détectés.
Mais dans un pays où 20 % des 1,2 million de personnes contaminées par le VIH ignorent leur séropositivité, ce test rapide représente « un pas en avant très positif », estime le Dr Anthony S. Fauci, spécialiste du sida et directeur du National Institute of allergy and infectious diseases. Autre argument mis en avant par la FDA, l’OraQuick endiguerait l’épidémie de VIH (50 0