Il y aurait trop de loups en France. Les sénateurs ont voté ce mercredi des zones d’exclusion pour ces prédateurs qui menaceraient l’activité des bergers.
Un loup ça va, 250, bonjour les dégâts… Hier, les sénateurs ont voté une proposition de loi visant à créer des « zones d’exclusion » pour les loups. Pour le sénateur Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) de Lozère Alain Bertrand, il s’agit de protéger les communes dans lesquelles les attaques du prédateur perturbent gravement l’activité des bergers. L’auteur de la proposition de loi souhaite que l’on puisse mieux réguler, sous l’autorité du préfet, le nombre des loups dans chaque département, indépendamment des tirs de prélèvement. En 2012, onze prélèvements au niveau national ont ainsi été autorisés par l’Etat. « C’est trop peu. Nous ne souhaitons pas éradiquer le loup, mais préserver les activités pastorales dans nos montagnes. Il faudrait cantonner les loups dans des espaces non habités », a expliqué le sénateur Bertrand.
La grande majorité des sénateurs UMP, UDI, RDSE et une vingtaine de socialistes ont été sensibles à la « détresse » et aux « traumatismes » des éleveurs qui perdent leurs bêtes, environ 4 420 en 2012, avec un coût global pour la collectivité estimé à 10 millions d’euros. L’opposition à cette proposition s’est rassemblée autour des sénateurs écologistes, communistes et la majorité des élus socialistes. L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy, Chantal Jouanno (UDI), a également voté contre le texte. Finalement, c’est par 208 voix contre 131 qu’il a été adopté. Il va maintenant être présenté aux députés.