http://duvalyohann.over-blog.fr/article-la-guerre-au-mali-fille-de-la-guerre-en-libye-114633328.html
En 2011, la France s'engageait aux côtés de l'OTAN en Libye. L'interprétation très libre du texte de la résolution 1973 de l'ONU avait permis de renverser Mouammar Kadhafi, au grand bonheur de Bernard Henri-Lévy et de tous les va-t-en-guerre de salon. La chute du régime de Tripoli a déstabilisé la région et n'a pas tardé à avoir de lourdes conséquences.
Les faits
Nombre de Touaregs, engagés comme mercenaires auprès de Kadhafi ou à l'inverse aux côtés du Conseil National de Transition (CNT), ont conservé ou récupéré des armes suite à la déchéance du dictateur. Ils ont alors rejoint les rangs du "Mouvement National de Libération de l'Azawad" (MNLA), qui réclame l'indépendance du Nord-Mali. Après avoir conquis plusieurs villes avec l'aide des islamistes d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), du Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) et d'Ansar Dine ("Défenseurs de l'Islam"), le MNLA a été débordé par ces derniers. Depuis, les terroristes occupent les régions de Tombouctou, Gao et Kidal.
Le 11 Janvier dernier, la ville de Konna tombait aux mains des islamistes. Le Mali demandait alors l'aide de la France pour faire face à l'avancée des rebelles et François Hollande décidait de répondre favorablement à l'appel au secours du gouvernement Malien. Une décision légitime et inévitable, approuvée par la quasi-totalité de la classe politique Française, qui n'avait aucun intérêt à voir se développer un "Sahelistan" au cœur d'un pays ami. Le consensus s'est renforcé avec la prise d'otages d'In Amenas, en Algérie, malgré une issue dramatique.
Le résultat d'une politique étrangère incohérente ?
Cette guerre, qui risque de durer un certain temps, doit être l'occasion d'une prise de conscience pour les autorités Françaises : leurs propres décisions ont largement contribué à envenimer une situation déjà très tendue. En armant le CNT en Libye et en soutenant la rébellion en Syrie, notre pays a en effet aidé ceux qu'il combat aujou