PSA qui liquide, Renault qui tousse avant la panne sèche… Rien ne va plus pour l’automobile française. Reste à comprendre pourquoi.
Le début du siècle voit l’industrie automobile française péricliter de manière sensible. La production automobile a chuté de près de 40 % entre 2005 et 2011; on fabriquait 1,7 million de voitures en 2011 quand il s’en produisait 2,8 millions en 2005.
Alors que le secteur automobile participait largement à l’excédent commercial français il en va aujourd’hui tout autrement.
Comment expliquer ce déclin de la production automobile en France ?
Comme pour bon nombre de secteurs de l’industrie, trois causes essentielles sont à l’origine des faits, trois basculements : la concurrence des pays à bas coût, la demande de plus en plus importante en provenance des pays émergents et enfin la saturation des marchés des pays développés.
Ce triple basculement pousse les entreprises françaises à produire leurs véhicules à l’étranger. C’est ainsi, par exemple, que Renault a préféré installer son usine de production de futurs monospaces bon marché au Maroc. L’entreprise vise ainsi un double, voire un triple objectif : réduire ses coûts de production, installer celle-ci au plus près de nouveaux consommateurs et éventuellement réimporter cette production en France. Renault ne produit guère plus de 21 % des ses voitures en France alors que Peugeot y fabrique encore près de 40 % de sa production. Les dirigeants avancent d’ailleurs l’argument d’une surcapacité de production pour un marché en stagnation. Argumentation contestable car le problème réside davantage dans la stratégie commerciale – quelles voitures produire ? quelles innovations apporter au marché – que dans les quantités elles-mêmes.
La croissance très importante des marchés des pays émergents (Chine, Inde…) ne doit pas être sous-estimée car il s’est vendu en 2010 autant de véhicules dans les pays émergents (2,5 millions par mois) que dans l’ensemble des pays riches. En 2005, dans ces mêmes pays émergents, il s’en vendait encore deux fois moins. La concurrence en pro
http://www.filsdefrance.fr/breves/pourquoi-ca-ne-roule-pas-pour-lautomobile-francaise/