En exclusivité pour l'Association des journaux de l’Est de la France (dont font partie Le Progrès, Le Dauphiné Libéré, Le Journal de Saône et Loire, le Bien Public, L’Est Républicain, Le Républicain Lorrain, L’Alsace et Les Dernières Nouvelles d’Alsace), le ministre de l'Education s'est livré au jeu des questions-réponses à l'occasion de la rentrée des professeurs, qui se déroule partout en France aujourd'hui. L'occasion pour lui d'insister sur l'hypothèse d’allonger l’année scolaire d’une voire deux semaines.« Ce ne serait pas scandaleux », assure-t-il.
C’est aujourd’hui la rentrée des
enseignants. Quel message souhaitez-vous leur délivrer ?
« Je veux leur dire que l’école va redevenir ce qu’elle était : le plus
important pour notre pays. Après des années où l’école et le savoir ont été malmenés, maltraités, notre responsabilité est de la refonder pour réconcilier les Français avec leur avenir.
»
Les postes créés seront-ils suffisants pour pallier les remplacements ?
« Il y aura encore des tensions. On n’efface pas cinq ans et 77
000 suppressions de postes en trois mois. Mais nous avons tout mis en œuvre pour que la rentrée se passe bien. Et les engagements du Président seront tenus : les 60 000 postes seront créés
d’ici à la fin du quinquennat. Dès la rentrée 2013, nous compenserons intégralement les 22 000 départs à la retraite prévus et nous créerons 10 000 postes supplémentaires. »
Vous contestez toute crise des vocations.
Pourtant, tous les postes mis aux concours ne sont pas pourvus…
« Il faut arrêter d’accuser la jeunesse. Ne confondons pas crise de
recrutement et crise des vocations. Ce sont les adultes qui ont créé ces conditions difficiles qui ont découragé des jeunes à devenir enseignants : en ne les formant pas, en leur donnant des
conditions de travail très difficiles, en les nommant sur deux établissements distants parfois de 150 km ! Cela doit changer. Nous avons déjà eu 10% de plus d’inscrits aux concours cet été.
»
Les enseignants sont mal
http://www.lejsl.com/actualite/2012/09/02/vincent-peillon-pas-scandaleux-d-allonger-l-annee-scolaire