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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Schoendoerffer, souvenirs d'outre-tombe

Publié par cercle Jean Moulin sur 9 Avril 2013, 18:20pm

Catégories : #Armée - défense nationale - Jean Dominique Merchet


Tournage du téléfilm "L'honneur d'un capitaine" réalisé par Pierre Schoendoerffer sur TF1 - JAMES/TF1/SIPA
Tournage du téléfilm "L'honneur d'un capitaine" réalisé par Pierre Schoendoerffer sur TF1 - JAMES/TF1/SIPA
C'était un seigneur qui ne croyait pas vraiment en Dieu, mais qui avait parfois le sentiment de lui «parler». Pierre Schoendoerffer vivait avec le souvenir de ses compagnons d'armes, tous ces disparus dont il se sentait le débiteur. 

Il raconte qu'un soir de 1988, revenu à Dien Bien Phu dont il avait filmé l'agonie avant d'être fait prisonnier et de s'évader trois mois plus tard des camps du Vietminh, il les avait retrouvés : «J'ai senti autour de moi une armée morte, qui était non seulement mes camarades de combat, parmi lesquels il y avait des musulmans, des Marocains ou des Algériens, mais aussi tous ces jeunes Vietnamiens qui étaient morts. Je les sentais tous autour de moi. C'était très impressionnant. Ce n'était pas une angoisse, c'était une sorte d'inquiétude.» 

Dans ce livre d'entretiens avec le grand reporter de Paris Match Patrick Forestier, l'écrivain et réalisateur, décédé il y a un an à l'hôpital militaire de Percy, le 14 mars 2012, se raconte en toute humilité. Il aurait pu, avec les années et les honneurs, devenir un de ces sphinx inaccessibles et un peu aigris, ressassant leurs souvenirs pour eux-mêmes. Il n'en a jamais rien été. 

Ses livres et ses films, classiques qui ont suscité nombre de vocations de reporters, d'aventuriers et de soldats, de la 317e Section à l'Adieu au roi en passant par Là-haut, le Crabe-Tambour et la Section Anderson, documentaire oscarisé en 1968, sont nés de sa propre expérience, qu'il a toujours voulu transmettre, suscitant des amitiés et des fidélités sans faille. 

Comme on le savait déjà, cette expérience s'est construite sur des envies et des rêves dont l'origine se trouve dans les livres : Conrad, Kessel, Hemingway, Monfreid... On découvre ainsi les années de jeunesse, les premiers embarquements en mer du Nord, le goût de l'effort et la naïveté confrontée à la mort, la naissance de ce «mal jaune» qui ne le quittera jamais plus. 

Dommage que l'échange soit parfois parasité par des digressions de Patrick Forestier qui, désireux de se raconter lui aussi, ne nous épargne pas ses considérations sur le «politiquement correct» et la «bien-pensance» pour dé
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