Certains diront que Monsieur GENTIL est un juge qui porte bien son nom. Limité par les termes de sa saisine (peut-être rédigée par le singulier Monsieur COURROYE, Procureur de la République ayant, pendant le cours de l'information ouverte sous son autorité, rencontréhuit fois Monsieur SARKOZY), que pouvait faire d'autre, notre bon juge, dans cette affaire relative au financement de la campagne présidentielle de 2007 ? Rien : le Conseil Constitutionnel, obstacle de droit si il en est, étant déjà passé par là, validant les comptes de Monsieur SARKOZY, il paraissait difficile de poursuivre plus avant sur ce problème de financement de campagne. Il était évident, la main sur le cœur, que personne ne reconnaitrait avoir touché des espèces sonnantes et trébuchantes.
Il est vrai que le même Conseil Constitutionnel, dont la composition est légalement à revisiter, a validé dans des conditions déplorables les comptes de campagne d'un sieur BALLADUR, qui avait reçu quelques dix millions de francs provenant de la vente de tee-shirts et de pin's... à son effigie.
En fait la tintamaresque audition de Monsieur SARKOZY brouille la vision du dossier. Audition « blanchitude » à son corps défendant, cette affaire relève en réalité d'autres qualifications pénales en relation avec des délits fiscaux, et leurs recels.
Un fait est clairement établi : Madame BETTENCOURT, dont les revenus mensuels sont évalués à plusieurs millions d'Euros, détenait en Suisse un compte au départ duquel ont été retirés de très importantes sommes d'argent en espèces, lesquelles ont été rapatriées en France par quelques grouillots de service. Ceci constitue un délit, son affectation ultérieure (financement occulte, enrichissement personnel, etc.) constituant le recel de ce délit.
N'est ce pas Madame BETTENCOURT qui aurait abusé des faiblesses du fisc Français ?
Impossible : M. WOERTH, ministre des finances, veillait aux rentrées fiscales de l'État, et en tant que
http://www.thierrygiorgio.com/article-l-audition-de-m-sarkozy-112771187.html