/http%3A%2F%2Fwww.georges-sarre.net%2Fphoto%2Fart%2Fdefault%2F5219687-7789305.jpg%3Fv%3D1360661358)
Mon premier réflexe est donc plutôt un réflexe de sympathie quand je vois des fonctionnaires ou des salariés en grève. Je me dis d’emblée qu’ils doivent défendre des intérêts légitimes, une certaine idée de leur métier, une certaine vision de la société.
Ces bonnes raisons de faire grève ne sont pas totalement absentes de la démarche de beaucoup des professeurs d’école qui débrayent aujourd'hui. Il y a des inquiétudes légitimes sur les modalités de la mise en œuvre des rythmes scolaires : quelles activités périscolaires, quelles garanties sur leur qualité et leur adaptation aux besoins des enfants, quels moments dans la journée pour ces activités ? Les professeurs d’école expriment aussi un besoin de reconnaissance que je comprends parfaitement, tant ils ont fait l’objet, ces dernières années, d’attitudes méprisantes, et tant leur sous-rémunération, que le Ministre de l’Education Nationale reconnaît lui-même, n’est pas convenable.
Reste que, sans m’immiscer dans les choix des fonctionnaires et de leurs syndicats - je suis trop respectueux pour cela de la Charte d’Amiens - je ne peux pas taire l’impression étrange que me procure cette grève. Ce gouvernement, que je soutiens « les yeux ouverts », comme dit Jean-Pierre Chevènement, sans approuver nécessairement tous ses choix, a fait de l’Ecole sa priorité. C’est le seul budget public sensiblement augmenté dans cette période de vaches maigres. 60 000 postes seront créés. Déjà près de 10 000 rien qu’en 2013. Une formation des enseignants rétablie… Des emplois d’avenir professeurs pour que les moins nantis puissent se préparer au métier. Une vision politique ambitieuse, républicaine, laïque, sur les missions de l’Ecole… Tout cela mérite-t-il une grève ?
Camarades enseignants, camarades syndicalistes, je me permets de vous le dire : vous avez raison de faire entendre vos attentes, vos exigences même, sur les modalités de cette réforme du temps s