Outre l'économie, les affaires étrangères constituaient un sujet sur lequel j'avais
quelques a priori sur François Hollande. Et la nomination de Laurent Fabius au poste de ministre ne m'a guère rassurée. J'aurais d'ailleurs préféré, comme dans d'autres domaines, la
présence d'une personnalité plus jeune et moins "usée".
Mais comme je l'ai exprimé à plusieurs reprises, je me fierai davantage, pour le quinquennat à venir, aux actes qu'aux paroles. Et pour le moment je dois reconnaître être assez agréablement surpris par le nouveau président de la République. Plus que sa prestation au G8 ou ses annonces sur l'Afghanistan, ce sont ses positions vis-à-vis de la Syrie qui m'intéressent aujourd'hui.
En ce sens, deux évènements récents sont à prendre en compte. Le premier est bien évidemment la décision d'expulser l'ambassadrice de Syrie, de manière concertée avec d'autres nations (Australie, Angleterre, Italie, Espagne, Canada ...). Le second a trait à l'interview accordé par François Hollande où il indiqué de pas exclure une intervention armée sous mandat de l'ONU. Ces deux faits montrent donc que Flamby est bel et bien mort et enterré et que le nouveau chef de l'Etat a la capacité de représenter notre pays sur la scène diplomatique.
Mais revenons-en à la Syrie. Cela fait maintenant de nombreux mois que ce pays est plongé dans un conflit meurtrier entre le pouvoir en place de Bachar el-Assad et un mouvement révolutionnaire disparate. Malgré les pressions de la communauté internationale et l'élaboration d'un plan de sortie de crise par Kofi Annan, la situation ne fait qu'empirer au fur et à mesure du temps. Accroché à son trône, le "lion de Damas" enchaîne les tueries et massacre sans vergogne son peuple. C'est d'ailleurs le bain de sang de Houla, causant la mort de 108 personnes dont 49 enfants, qui a déclenché la vague d'expulsion des diplomates syriens.
Il est de coutume de dire que l'Histoire ne se répète jamais. Or, dans ce cas, il apparaît malgré tout de fortes similitudes avec une précédente affaire. Je pe