Quarante-huit heures après avoir repris Gao, les troupes françaises et maliennes sont entrées hier à Tombouctou où des centaines d’habitants ont accueilli les soldats dans la liesse.
Au ministère de la Défense à Paris, on reste cependant prudent. « Nous contrôlons les accès de Tombouctou », précise le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major des armées. « Les troupes maliennes commencent à entrer dans la ville, qu’il faut désormais sécuriser. » On craint que certains endroits aient été minés…
Tombouctou, la grande cité du nord du Mali, a été prise « en souplesse » selon l’état-major. Les djihadistes avaient quitté les lieux après les frappes aériennes des Mirage et des Rafale. L’armée française a parachuté des troupes au nord de la ville pour couper la retraite des terroristes. Mais contrairement à Gao, deux jours plus tôt, il n’y a pas eu d’accrochage au sol.
A Gao, les forces spéciales françaises ont tué quinze combattants du Mujao, qui se battaient pour un pont stratégique sur le fleuve Niger, dans la nuit du 25 au 26 janvier, et l’aviation a encore détruit, la nuit suivante, deux pick-up avec dix islamistes armés qui tentaient de s’échapper vers le nord. « Nous n’avons pas fait de prisonnier et nous ne déplorons aucune perte », souligne le colonel Burkhard.
Hier, 3 500 soldats français étaient sur le sol malien contre 2 150 une semaine plus tôt.
Les moyens aériens ont été renforcés pendant le week-end avec deux Rafale supplémentaires et le porte-hélicoptères Dixmude a débarqué hier de nouvelles troupes à Dakar, qui vo