http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Mali-les-deux-craintes-des-autorites-francaises_a922.html
- que des éléments armés en provenance du Sud, avides de vengeance, commettent des exactions contre des populations du nord.
- que les djihadistes contre-attaquent de manière asymétrique dans la zone tenue par les Français et l'armée loyaliste.
Sur les exactions, dont certains témoignages non-corroborés font déjà état, l'entourage du ministre reconnait que "cette crainte est notre principale préoccupation, un gros souci". Pour les éviter, "nous redoublons de précautions". Le fait que l'armée malienne soit "mentorée", comme on dit désormais, par les Français permet sans doute de limiter les risques, même si l'action de milices ou de groupes informels restent possible. Quoi qu'il arrive, l'armée française sera tenue pour responsable d'éventuels crimes de guerre : Paris ne l'ignore pas.
Sur la contre-attaque des djihadistes, la Défense l'estime quasiment inévitable : le reisque est "très élevé". Reste à savoir quelle forme elle prendra. Des actions de guerilla ? Des attentats à Bamako ? Des sites piégés dans les zones reprises ? Des embuscades le long des voies logitisques ? Tout est possible. L'idée d'une ligne de front, en arrière de laquelle tout serait tranquille, est totalement illusoire. D'abord parce qu'il est impossible de verrouiller hermétiquement un aussi vaste secteur avec si peu de moyens. Et surtout parce que l'ennemi est mobile, agressif et bien commandé. Pour l'instant, il prend des coups et se retire, en se cachant dans les villes et villages.
Le point sur la situation.
La première phase des opérations semble s'achever, sans qu'on entre encore pleinement dans une seconde phase. L'objectif initial a été atteint : stopper les deux colonnes djihadistes qui fonçaient vers le sud-ouest, de part et d'autres du fleuve Niger. Les villes de Konna, Douentza et Diaballi ont été reprises, après le départ des djihadistes qui se sont repliés - non sans avoir subi des frappes aériennes.
Cette progression vers le nord-ouest élargit assez vite le perimètre tenu par les Français et les Fama (forces armées malienne) mais, dans le même temps, accroit les élongations... ce qui n'est pas toujours une position militairement confortable. D'où la nécessité de vite renforcer le dispositif, d'autant que le be