La fermeture tant redoutée de l'usine d'Aulnay en Seine-Saint-Denis (3 000 salariés) est prévue courant 2014. Rennes va perdre 1 400 nouveaux salariés. Hors production, ce sont 3 600 postes qui vont être supprimés, dont 1 400 dans la recherche et le développement. Au total, environ un emploi sur dix dans l'activité automobile de PSA en France va disparaître. PSA tente désormais d'expliquer ses décisions basées sur des prévisions d'une baisse durable du marché européen, où le constructeur vend 60 % de ses véhicules.
Source : lepoint.fr
C'est finalement sans grande surprise que le groupe PSA a annoncé hier son intention de supprimer 8 000 postes en France, notamment par le biais de la fermeture du site d'Aulnay. Bien évidemment, il faut ajouter à cette addition l'ensemble des emplois indirects qui seront touchés, en particulier parmi les sous-traitants du constructeur automobile.
Alors bien sûr toute la classe politique s'est indignée suite à cette annonce. De même, les syndicats ont crié au scandale et ont rivalisé d'imagination pour qualifier l'évènement : "crime social", "séisme" ... Bref chacun s'est laissé aller à la surenchère. Dans la continuité, et de manière assez logique je dois dire, le gouvernement a avancé quelques mesures pour ne pas sembler inactif avec en particulier l'évocation d'un nouveau plan de soutien à la filière automobile.
Si le comportement du groupe PSA n'est pas socialement tolérable, il n'en reste pas moins que les réactions du PS et de l'UMP ne sont pas plus acceptables. En effet, il ne s'agit là que de postures, que de comportements de façade. Mais en vérité, comme Nicolas Sarkozy en son temps, François Hollande ne fait qu'aligner des mots sans que les actes ne suivent. Il est bien loin le temps de la primaire où Arnaud Montebourg, aujourd'hui ministre du redressement productif, se posait en chantre de la démondialisation.
Dans ce domaine, comme dans d'autre d'ailleurs, le gouvernement socialiste s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs. Si les personnalités ont changé, les méthodes sont restées les mêmes : aides aux entreprises sans contrepartie, poursuite des politiques d'austérité, persistance du dogmatisme européen ... Bien que ces solutions aient échouées depuis des décennies, les sociaux-démocrates du PS persistent immuablement dans la même voie, provoquant désillusion et amertume chez les électeurs de gauche.
Durant la campagne François Hollande avait pour slogan "le changement c'est maintenant". Si de sensibles évolutions se sont faites sentir sur la forme, il apparaît clairement que le fond n'a que peu varié depuis le 6 mai. Comme beaucoup, dont moi-même, l'avaient pressenti, le président Hollande n'a aucunement la volonté de remettre en question le système actuel. Il n'y a qu'à examiner l'issue du dernier sommet européen pour s'en rendre compte.
De manière paradoxale, et en dépit de sa non mise en oeuvre, le changement promis par François Hollande est on ne peut plus nécessaire. Mais c'est d'un profond changement que notre pays a besoin, pas de légères transformations. C'est toute notre organisation économique et financière qu'il faut changer avec l'intérêt général pour seul objectif. Mais cela nécessite au préalable un changement de mentalités de nos dirigeants.
Pendant de trop nombreuses années, nos gouvernants se sont laissés confisquer le pouvoir. Peu à peu, les politiques se sont vu déposséd
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