TSCG : le débat débute enfin par Laurent Pinsolle
Malheureusement, c’est par le petit bout de la lorgnette, puisqu’on parle de ce traité européen
du fait que le bureau politique d’Europe Ecologie Les Verts s’est prononcé contre sa ratification, mettant en difficulté la majorité. Mais cela
permet au moins d’en parler.
La majorité en porte-à-faux
Et comment ne pourrait-elle pas l’être ? Ce n’est pas pour rien que François Hollande cherche par tous les moyens à le faire ratifier
le plus vite possible, avançant même de 15 jours la rentrée parlementaire pour accélérer le processus de ratification. Car ce débat renvoit le PS à sa mauvaise conscience. L’Europe est le
veau d’or pour lequel les socialistes ont tout sacrifié, et notamment le peuple, abandonné aux conséquences d’une mondialisation que cette Europe épouse avec
bonheur.
Bien sûr, le président de la République peut arguer du plan de croissance européen obtenu fin juin. Mais comme l’a
souligné Paul Krugman, ce plan est « un pistolet à eau
contre un rhinocéros qui charge ». 120 milliards sur 3 ans, c’est 0,4% du PIB de relance par an, un montant absolument dérisoire par rapport à celui des plans d’austérité, qui portent
sur plusieurs centaines de milliards d’euros. En outre, la moitié de ces crédits sont d’anciens crédits qui n’avaient pas été dépensés.
Bref, Frédéric Lordon avait bien raison quand il prévoyait en mai que le nouveau président poursuivrait l’œuvre
désatreuse de son prédécesseur : « les socialistes font savoir que la verroterie avec laquelle on les achète est toujours aussi modique : comme en 1997, des mots
suffiront ». Il était sacrément malhonnête de la
part des socialistes de critiquer le traité signé par Nicolas Sarkozy
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