Si les élus des collectivités territoriales de DINAN, de CASTELNAUDARY, SAINT-GAUDENS,
PLERIN… et j’en passe, qu’ils soient de droite ou de gauche, interviennent en ce moment avec détermination auprès du ministère de l’intérieur pour éviter la fermeture de leurs
commissariats ou de leurs gendarmeries, ce n’est sans doute pas sans raison.
Sortons de cette impasse idéologique qui consiste à laisser croire à la population que l’offre de
sécurité sera meilleure après ces opérations appelées technocratiquement « redéploiement ». Mais redéployer quoi puisque depuis 2009 les gendarmes et policiers sont
parties intégrantes du Ministère de l’Intérieur. Croyez vous que la population de LIBOURNE qui a vu partir les policiers en 2011 pour soit disant une « délinquance de type
rural », a senti au quotidien un changement fondamental si ce n’est son passage, un an plus tard en zone de sécurité prioritaire, reconnaissance qu’elle n’aurait jamais
eue si elle était restée dans le giron de la police nationale.
Il est temps de changer de grille de lecture et de l’adapter à la sécurité dont la
France a besoin.
La France change, les données démographiques évoluent, la délinquance se transforme. Ne rien
bouger serait une grave erreur, persister dans le même paradigme, une faute, mais le concept de redéploiement est
désuet, dispendieux, il est le maquillage d’une partition sécuritaire duale vieillissante, une partition qui sonne faux et dont les flonflons des traditions masquent de plus en plus mal
les fausses notes de son déficit d’efficacité.
Alors pourquoi cette obstination à redéployer ? Pour qui ? Pour améliorer la cohérence de zones
de compétences ? Le choix des villes concernées démontre tout le contraire. En effet, les précédentes opérations ont démontré que les effectifs ne demandaient pas forcément à être
affectés dans les zones où des besoins étaient identifiés. Ainsi, ces mouvements vont accentuer encore davantage certains
déséquilibres, mettant en surplus des personnels dans des zones qui ne sont certainement pas celles qui en ont le plus besoin ou créant des tensions dans des villes qui devront gérer des
territoires plus grands sans renfort avec les frais qui en découlent (essence, usure des véhicules…).
Les transferts en gendarmerie accentuero