En outre, la situation ne cesse de se détériorer. Les créditeurs sont agacés par le fait que les objectifs de déficit ne sont jamais tenus, en Grèce, comme en Espagne (8,9% de déficit en 2011 au lieu de 6%...) et que de nouv
Où commencera le démontage de l’euro : Athènes, Madrid, Rome ?
Bien sûr, pour l’instant, ces pays seraient plutôt partants pour une évolution fédérale où
l’Allemagne leur apporterait une solidarité financière et la BCE interviendrait pour les aider. Mais avec le refus des créditeurs d’accorder plus d’argent, l’explosion de la zone euro devrait venir du
Sud.
L’impasse de l’austérité sauvage
L’impasse dans laquelle se trouve la zone euro est une combinaison de pays créditeurs qui veulent
retrouver l’argent qu’ils ont prêté et, qui, dans la crainte d’en perdre une partie, refusent absolument tout crédit supplémentaire aux pays en difficultés. Du coup, ils imposent aux pays débiteurs une austérité sauvage pour essayer de retrouver au plus vite l’argent qu’ils
ont avancé. Les pays débiteurs suivent globalement les recommendations de la troïka et les peuples acceptent.
Mais cette stratégie est totalement suicidaire. Comme on le voit à Madrid et Athènes, les coupes drastiques dans les budgets publics et
les baisses de salaires sont vouées à l’échec. En effet, en déprimant la demande globale, elles provoquent une récession économique qui annule en bonne partie les efforts de baisse
de dépenses, qui sont compensés par une baisse des recettes fiscales. D’où la réduction très lente des déficits et le fait que les objectifs ne soient pas tenus.
De la soumission à la rébellion
Pour l’instant, les peuples du Sud de l’Europe acceptent cette austérité sauvage car ils ne
souhaitent pas mordre la main européenne qui les a tant aidés, ni quitter une monnaie unique, signe illusoire de progrès. Cette acceptation de la torture économique, parfaitement prévisible
(comme je l’avais écrit
dès 2010), a été malheureusement confirmée par la
vctoire de la droite en Grèce, même s’il faut noter que la révolte des peuples contre les plans d’austérité ne cesse de gagner du terrain.
En effet, il y a un moment où les peuples vont finir par refuser cette austérité sauvage qui
provoque une immense régression sociale sans même véritablement résoudre les problèmes financiers de leur pays. A quoi bon ces programmes d’ajustement s’il faut sans cesse de nouveaux
programmes. En juin, les Grecs ont failli renverser la
table et nul doute que la prochaine élection devrait amener au pouvoir des opposants aux mémorandums. L’Espagne et l’Italie pourraient suivre le même chemin.
L’impasse créditeurs / débiteurs
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