La conférence de gestion de la régression sociale
Lundi et mardi se tenait une conférence sociale au Conseil Economique et
Sociale, rassemblant l’ensemble des syndicats pour travailler sur de nombreux sujets (emplois, formation professionnelle, coût du travail…). Une démarche intéressante sur la
forme mais dont le fond reste désespérement plat.
Une méthode positive
Sur le principe, rassembler pendant deux jours les syndicats pour travailler avec les ministres
sans chercher forcément à annoncer des mesures à la fin est positif. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été marqué par un tourbillon d’annonces et de lois souvent mal conçues et superficielles
qui ne traitaient pas vraiment les problèmes de notre pays. Le cas le plus criant est l’augmentation continue des violences aux personnes malgré les
innombrables gesticulations législatives.
Hormis pour le Grenelle de l’environnement, une des quelques réussites
du président précédent, Nicolas Sarkozy a beaucoup trop négligé le travail de fond, ne se donnant pas le temps de travailler dans la durée sur les sujets qui le nécessitent. C’est pourquoi
il est positif de convoquer une telle conférence, de manière à permettre aux syndicats de salariés et patronaux de discuter avec le gouvernement des orientations à prendre pour les prochaines
années.
D’ailleurs, cette conférence a fait ressurgir un débat important, celui du financement de notre
système de protection sociale. Les syndicats patronaux se plaignent en effet du coût du travail élevé dans notre pays et ont réussi à mettre ce point à l’agenda. Mais Bernard Thibault a jugé qu’il y a eu
« des pressions patronales. Nous ne partageons pas cette vision d’un problème de compéti
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article