Paul Krugman cite Janet Yellen, vice-présidente de la Fed pour qui « Minsky avait compris cette dynamique. Il parlait du paradoxe du désendettement, dans lequel des précautions intelligentes pour les entreprises et les ménages – et essentielles pour faire revenir l’économie à la normale – accentuent cependa
Paul Krugman propose un nouveau plan de relance par Laurent Pinsolle
Dans son nouveau livre, le « prix Nobel d’économie » 2008 ne se contente pas
de démonter la lecture néolibérale de la
crise et les politiques d’austérité, il va plus loin et ébauche ce que pourrait être une politique alternative pour son pays.
L’oubli des leçons de l’histoire
S’il reconnaît que la crise que nous traversons n’est pas comparable à la Grande Dépression
(encore qu’il souligne que cela est contestable pour une partie de l’Europe), il soutient « que c’est le même genre de situation que Keynes décrivait dans les années 1930 : une
situation chronique de sous-activité pour une période considérable sans tendance marquée soit vers une reprise, soit vers un effondrement complet ». Le problème est que l’efficacité
limitée du premier plan (trop faible) complique grandement la possibilité d’en vendre un plus important au Congrès, comme il l’avait anticipé.
Il dénonce ceux qui « ont choisi d’oublier les conclusions de plusieurs générations
d’analyses économiques, remplaçant le savoir durement acquis par des préjugés idéologiquement et politiquement correct » et compare leur pensée à un « barbarisme ». Il rappelle
que Keynes avait affirmé que « le temps pour l’austérité est dans les booms, pas les récessions », démontant la caricature des néolibéraux. Il souligne également que les
décisions prises aujourd’hui hypothèquent fortement notre futur, notamment par les coupes drastiques faites dans l’éducation.
Il souligne que « durant la Grande Dépression, les dirigeants avaient une excuse :
personne ne comprenait ce qui se passait ou comment la régler. Les dirigeants d’aujourd’hui n’ont pas cette excuse ». Il évoque un « plantage du logiciel » de nos dirigeants, en
donnant l’exemple de Wolfang Schäuble, ministre des finances allemand qui ne propose que l’austérité. Pour lui, nos dirigeants sont comme le possesseur d’une voiture, qui,
après avoir refusé d’entretenir la batterie, préfererait faire marcher toute la famille plutôt que de reconnaître qu’il a eu tort et changer la batterie !
Quand le mieux est l’ennemi du bien
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