Pourtant, ils ne se sont jamais fait remarquer par leurs critiques contre les « mille-feuilles » de la gouvernance internationale : ONU, OMC, OCDE, Banque Mondiale, FMI, Union Européenne, etc.
Pourtant, il y aurait à dire du point de vue des peuples et de l’utilité et du cout des services qu’ils reçoivent de la part de ces institutions qui emploient des dizaines de milliers d’experts grassement payés et qui disposent de budgets à la taille des états dont ils censurent les dépenses.
Qu’on en juge :
ONU : 44 000 personnes pour un budget de 2,6 milliards de dollars
OCDE : 342 millions de dollars de budget
Union Européenne : 147 millions d’euros de budget, sans comprendre les fonctionnaires détachés par chaque état
Banque mondiale : 1400 millions de Dollars
FMI : 800 millions de dollars et 2500 personnes gérant, selon les années, autour du millier de milliards de dollars de prêts.
Bien naturellement, pour fonctionner, ces institutions emploient plusieurs niveaux hiérarchiques qui sont autant de « feuilles » : de 5 à 10, de la secrétaire au Conseil d’Administration qui a tout pouvoir sans jamais en rendre compte aux peuples qui doivent en accepter les leçons et les critiques.
En France, il est des mille-feuilles plus ordinaires : ceux des entreprises qui comptent en moyenne de trois « feuilles » pour les plus modestes sous- traitants et jusqu'à plus de 10 « feuilles » hiérarchiques pour les groupes fournisseurs de services aux collectivités locales.
Autant de « mille-feuilles » qui ne dépendent que d’une poignée d’actionnaires et du bon vouloir de leurs clients privés ou publics pour en payer les coûts.
Or, le « taux d’encadrement », indicateur de « millefeuillite », est supérieur dans le privé à ce qu’il est dans le public et c’est pourtant dans les milieux patronaux que l’on se plaint du « mille-feuilles administratif » !
Mais il y a plus hypocrite ! La politique constante d’extinction des « corps » d’exécution C et D de la fonction publique a encouragé le recours systématique a la sous-traitance et donc la création de « feuilles » hiérarchiques supplémentaires jusqu’au niveau d’exécution….Sans compter les « feuilles » des sociétés de contrôle, de conseil et d’architectes auparavant intégrées.
Autrement dit, ce ne sont pas les élus qui sont responsables de la multiplication des « mille-feuilles ». Mais bien les politiques suivies avec constance, depuis au moins 1962, a tous les niveaux d