http://www.lejsl.com/actualite/2013/01/31/diane-35-et-ses-generiques-retires-du-marche
A l’origine d’au moins quatre décès en France, Diane 35 comme ses génériques ont été suspendus hier par l’Agence du médicament. Les patientes vont devoir changer de traitement.
Depuis l’annonce, dimanche, de la mort de quatre patientes imputable au traitement anti-acné produit par le laboratoire allemand Bayer, la décision était attendue : l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a appliqué le principe de précaution et répondu à l’urgence de la « crise sanitaire » de l’affaire Diane 35. « D’efficacité modérée » dans son indication dermatologique, ce médicament multiplie par quatre le risque de phlébite ou d’embolie pulmonaire. Son usage comme pilule n’est lui pas conforme à son indication et son autorisation de mise sur le marché, a rappelé hier le directeur de l’Agence. Son efficacité comme contraceptif « n’a pas été démontrée par des études cliniques appropriées ». « Ce n’est pas une pilule et pas une bonne pilule », a insisté le Pr Dominique Maraninchi, qui a parlé « d’effets secondaires graves hors indication ».
Bien trop risquée au regard de son bénéfice thérapeutique, la pilule anti-acné de Bayer est suspendue. La procédure prendra trois mois, à l’issue desquels toute prescription et toute délivrance seront interdites, tandis que l’ensemble des lots devront avoir été retirés du marché. Dès hier, l’Agence du médicament a posé une injonction aux praticiens, qui « ne doivent plus prescrire ces médicaments », y compris pour renouveler un traitement en cours.
Pour les femmes sous Diane 35 ou l’un de ses génériques, il ne s’agit pas « d’interrompre brutalement » le traitement : il peut être poursuivi jusqu’à une prochaine consultation et la prescription d’un autre médicament. Les pharmaciens, durant les trois mois de la p