Ils furent de très redoutables combattants, des maîtres de la guérilla. Les leçons de cette guerre de « basse intensité », comme on ne disait pas encore, restent d’une grande actualité pour comprendre les « conflits asymétriques » d’aujourd’hui. Par plus d’un trait, les Apaches vont penser aux « insurgés » afghans. D’ailleurs, lorsqu’ils sortent de leurs bases, les soldats américains ne disent-ils pas qu’ils pénètrent en « territoire indien » ? Bel hommage.
Les guerres apaches durèrent un quart de siècle, de 1861 à 1886 – pour l’essentiel. N’imaginons pas de grandes batailles : les combats furent rarement l’affaire de plus de quelques dizaines d’hommes, parfois quelques centaines.
Toutes leurs qualités militaires s’apparentent à celle mise en valeur aujourd’hui par les « forces spéciales ». La principale était la ruse, leur tactique favorite l’embuscade. Chez eux, la bravoure n’était pas considérée comme une qualité guerrière. Bien au contraire, toute leur culture militaire visait à minimiser leurs propres pertes, en évitant systématiquement de prendre des risques inutiles. Les chefs, souvent âgés, étaient justement choisis pour leur prudence. Un homme trop fougueux, qui mettrait son groupe e