On serait touché par la hauteur de ces préoccupations si la réalité ne les contredisait pas avec obstination. Les pouvoirs publics, sous la « droite » comme sous la « gauche » théorisent, de
manière plus ou moins ouverte, une impuissance qui n’est souvent que le manteau de leur refus d’agir. M. Sarkozy noyait sa soumission au jeu du marché dans un flot de forfanteries et de
rodomontades ; M. Hollande délègue cette tache à son ministre du « redressement productif » qui prétend, avec emphase, que l’Etat se tient au côté des salariés. Arnaud Montebourg assure à qui
veut bien l’entendre (apparemment de moins en moins de personnes) que le gouvernement assume ses responsabilités de « puissance publique ». Mais la réalité sociale ne tarde pas à percer sous les
grands mots rassurants et lorsqu’on demande au ministre si les Hauts fourneaux de Florange, propriété de l’Indien Mittal, seront éventuellement nationalisés (lire l’article de Christian
Berthier), il répond « A chaque fois qu'on a nationalisé, l'Etat n'a pas été un très bon gestionnaire ». Il n'a pas d'argent, « surtout en ce moment, et il ne sait pas fabriquer ni
vendre de l'acier ». Avec des socialistes comme
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