Coralie Delaume : Freudisme à l'UMP : Copé promeut le "stade oral"
Pendant que François Fillon créée un groupe au sein de l'UMP, le mal nommé « Rassemblement UMP », son rival, Jean-François Copé, aimerait quant à lui créer
des « groupes de parole » au sein du parti.
C'est vrai que la « libération de la parole » ne lui a jamais fait peur, à
Copé, en bon décomplexé qu'il est.
Et puis, dans ce grand trip régressif que s'offre le principal parti d'opposition, quoi de plus naturel qu'un bref retour au stade oral ? « J'invite les cadres de l'UMP à organiser
dans tous les départements des groupes de parole et de réflexion » a-t-il ainsi annoncé.
Europe1.fr a
immédiatement pris la chose très au sérieux, car la psychanalyse, c'est pas un truc pour rigoler. Ça touche tout de même les fondements de l'âme humaine, et l'on ne
s'entre-explore pas le fondement sans prudenceméthodologique. Le site a donc sollicité des spécialistes du « moi profond » pour leur soumettre l'idée, récoltant nombre
d'indications dont on n'aurait su se passer.
Grâce au Dr Bernard Salengro, médecin du travail, on apprend en effet que pour faire cela,
« on se met autour d'une table et on fait parler les gens ». Faire parler les gens dans le cadre d'un groupe de parole ? Voilà un détail d'importance ! A priori, on aurait
plutôt imaginé que l'UMP eût intérêt à la boucler dès à présent et pour quelques jours. Voyez comme on se trompe, quand on n'est pas un « spécialiste ».
L'expert poursuit : « avant toute chose, il faut dresser un diagnostic : comment
fonctionne l'organigramme et la communication ? ». L'organigramme de l'UMP ? Rien de plus simple ! Il y a deux chef officiels, Copé et Fillon, et deux chefs
officieux, Juppé et Sarkozy. En termes de communication, tout le monde parle quand il le souhaite. L'invective est bienvenue de même que la plus insigne confusion. Mais le plus important, c'est
de communiquer tout le temps. Ne jamais laisser un espace médiatique vide. Saouler le bon peuple de com' jusqu'à ce qu'il en ait la nausée. Alors, docteur, votre diagnostic ?
Le scientifique conclut en proposant quelques travaux pratiques.
Il évoque notamment le « test du village » : « on donne aux participants des petites maisons comme dans un Monopoly et on leur demande de se regrouper. S'il s'agit
d'un groupe homogène, ils créeront un village, sinon ce sera plutôt des hameaux ».Reste en suspens cette question de méthode pourtant cruciale : a-t-on le droit de
colorier les petites maisons ?
Un autre spécialiste interrogé p
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