Naturellement, ce n’est pas le résultat du second tour de l’élection présidentielle française qui risque d’accélérer la fin de la monnaie unique. Mais les Grecs votent pour leurs élections législatives le même jour et le résultat pourrait provoquer le début du démontage de l’euro…
Une saignée pour rester dans l’euro
Les nouvelles statistiques du chômage sont purement effrayantes : 21.8% de la population est sans emploi (contre 11.3% en janvier 2010). Pire, plus de 50% des jeunes sont également sans emploi. A la fin de l’année, le PIB aura reculé de près de 20%. Plus d’un quart des capitaux du pays sont partis depuis 2009. Bref, la Grèce traverse une crise économique encore plus violente que celle de l’Argentine, comparable à la Grande Dépression des Etats-Unis.
Tout le problème vient du fait que le pays aurait besoin de dévaluer pour sortir de la crise et relancer sa production. Les potions amères qu’il accepte de prendre depuis deux ans ne font qu’aggraver le mal. Et le dernier plan européen va à nouveau infliger des souffrances inutiles car les baisses de salaires vont accentuer la récession et alourdir le poids relatif de la dette. Bref, la Grèce est aujourd’hui saignée pour rien, ce qui est une véritable honte pour l’Europe.
Patrick Artus a récemment publié une note qui étudiait les deux options pour sortir d’une crise de la balance des paiements : la dévaluation de la monnaie ou la dévaluation interne (baisse des salaires). Pour lui, « il semble bien nettement moins coûteux en emplois de réaliser une dépréciation réelle du change (…) que par une baisse des salaires ». Bref, comme je le soutiens depuis plus de deux ans, avec d’autres et NDA, la Grèce (et sa Banque Centrale) prend la mauvaise voie.
Une population à bout
Mais ces élections législatives vont donner l’occasion au peuple grec de s’exprimer sur les politiques menées depuis deux ans. Le blog Greek crisis permet de suivre l’actualité du pays en français, un moyen de mieux saisir la crise qu’il traverse. Les premiers sondages indiquent qu’une majorité n’est pas totalement acquise pour les partis favorables au plan européen. Nouvelle Démocratie est do
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