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Telle est en substance l’étonnante leçon protectionniste que Maurice M. Taylor JR, le PDG Républicain du fabricant de pneus américain Titan, a cru bon d’infliger, le 8 février dernier, par courrier à Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif qui le sollicitait pour reprendre l’usine de son partenaire commercial Goodyear à Amiens Nord (1137 emplois).
Sans qu’aucun des salariés, en Picardie, ne soit dupe de cette com', puisque les discussions avec Titan à l’automne dernier, avait achoppé sur son refus obstiné de s’engager à produire sur place au delà de deux ans, en cas de reprise du site. Engagement qu’exigeait la CGT d’Amiens, qualifiée au passage par le PDG de « syndicat fou », régnant sur de « prétendus ouvriers » ne travaillant que trois heures par jour ; une diatribe vengeresse, nourrie par l’amertume d’avoir du lanterner en plusieurs occasions, lui le flamboyant candidat Républicain de l’Illinois, pour visiter le site occupé.
Tout à sa démonstration politiquement incorrecte, le PDG n’en reste pas là. Après l’Europe, il accuse également le gouvernement américain de laissez faire. Car son groupe, révèle-t-il, à du dépenser des millions de dollars de frais d’avocats pour poursuivre aux Etats-Unis ses concurrents chinois gonflés aux aides publiques. Avant de conclure provocateur : « Titan va acheter un producteur chinois ou indien, payer des salaires de moins d’un euro l’heure, et expédier par bateau,