Coralie Delaume : François Lenglet m'a fait un choc...de compétitivité.
François Lenglet avait-il envie de se marrer un peu dimanche soir sur France 2 ? Entendait-il
faire parvenir un message subliminal au peuple de France ? Etait-il spécialement relâché - limite négligent - en cette fin de week-end ? Avait-il perdu un pari idiot avec contre
belle-mère ? Toujours est-il qu’il en a lâché un bien bonne, à l’occasion du jité de 20
heures.
Alors qu’il parlait, comme tout le monde ces jours-ci, du fameux rapport Gallois et du
« choc », pardon du « pacte », pardon de la « stratégie », pardon de la « trajectoire de compétitivité » supposée nécessaire à un retour de la
croissance, l’homme a en effet affirmé : « ce qui explique l'incapacité de la France à retrouver la croissance, c'est son incapacité à retrouver sa compétitivité (…) du temps du
franc, notre ancienne monnaie, tout cela se réglait avec une dévaluation. C'était évidemment un choc de compétitivité qui permettait de baisser ses prix ».
Un peu comme si Lenglet convenait, malgré ses airs de ne pas y toucher, que c'était plus facile avant.
Car il y avait ce qu’on appelle – et ce n’est pas un hasard – la « dévaluation compétitive ». Vous savez, cet instrument de politique monétaire qu’on utilisait entre l’époque des
dinosaures et l’ère de Neandertal, juste avant qu’on ne décide, pour des raisons aussi opaques qu’irrationnelles, de se débarrasser de notre devise nationale, dont on se demande bien ce qu’elle
avait fait de mal, peuchère.
Du coup, Lenglet nous a quasiment fait du Jacques Sapir low calory à une heure de grande écoute, prenant le risque inconsidéré de
foudroyer sur place la ménagère et de faire s’étouffer papy avec un bretzel.
Car Sapir, finalement, dit à peu près la même chose lorsqu’il évalue ici les effets comparés d’une dévaluation monétaire et d’une diminution du coût du travail
par un transfert des cotisations sociales. On parle bien, dans un cas comme dans
l’autre, des effets, sur la compétitivité-prix d’une diminution du coût du travail, soit par une réduction des
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