http://www.marianne.net/gerardfiloche/La-pseudo-guerre-syndicale-n-existe-pas_a63.html
Le nouveau leader de la CFDT s’est permis de renvoyer dos à dos la direction de Goodyear et
« l’organisation syndicale majoritaire », la CGT, leur imputant une responsabilité « à parts égales » dans le projet de fermeture du site… ce qui en effet n’est pas
judicieux. Laurent Berger s’en est pris aussi aux méthodes « d’intimidation de la CGT » à l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay, mais il n’est pas suivi par sa base CFDT !
En réalité Thierry Lepaon, explique : « Les salariés sont en colère et leur colère s’exprime », ce sont les syndicalistes qui sont poursuivis en justice sous de faux
prétextes et il faut les défendre !
Pour Luc Bérille, secrétaire général de l’Unsa (un ancien de la LCR pourtant), une
« stratégie de lutte de classe est mise en place par un courant de la CGT très politisé ». C’est une « stratégie d’affrontement frontal » qui « ne vise pas à la
négociation », mais veut faire « converger » les luttes des salariés des différentes entreprises, comme les récentes opérations « cause commune » des ouvriers de
PSA et de Renault. Bah oui, c’est normal d’essayer de faire converger les luttes de défense de l’emploi, non ? D’ailleurs les syndicats le souhaitent tous sur le
terrain.
La presse essaie de se goguenarder sur la « stratégie de la direction de la CGT qui (serait)
de plus en plus axée sur la rupture et le refus de négociation ». Ça ne tient pas debout : c’est la CGT qui signe le plus d’accords au plan national (forcément, c’est le plus
grand des syndicats).
En vérité, cela fait « pschitt… ». Ce n’est pas sérieux. Tout simplement parce
que dans les entreprises les salariés et syndiqués, eux, préfèrent l’unité syndicale.
Même la dépêche AFP souligne que « La réalité du terrain forge d’autres
alliances ». « L’heure de la mobilisation a sonné », affirme Thierry Lepaon futur secrétaire général de la CGT, en soutenant la grève des fonctionnaires
unitairement appelée par son syndicat, la FSU et Solidaires.
Les efforts des médias aux ordres pour séparer « deux fronts syndicaux » des prétendus
« réformistes » – CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa – partisans de l’ANI et des opposants « radicalisés » à l’ANI – CGT, FO, FSU, Solidaires – ne tiennent pas une
seconde.
D’abord parce qu’il n’y a pas égalité des forces : les partisans de l’ANI sont nettement minoritaires, a