
Quelque 400 personnes ont assisté jeudi matin aux obsèques de Yann Desjeux, ex-parachutiste de 53 ans tué lors de la prise d'otages sur un site gazier en Algérie, dont de nombreux compagnons d'armes. Le cercueil recouvert d'un drapeau bleu-blanc-rouge a été accueilli en haut des marches de la petite église Saint-André, dans le vieuxBayonne, par une haie d'honneur d'anciens du 1er Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) tenant des drapeaux où l'on pouvait lire «anciens combattants».
Sa famille, dont ses deux fils portant des foulards bleu et blanc aux couleurs du club derugby de l'Aviron Bayonnais , l'attendait aussi dans l'église bondée, en présence notamment du préfet des Pyrénées-Atlantiques Lionel Beffre, du maire de Bayonne, Jean Grenet, et du maire d'Anglet, Jean Espilondo. Des personnes, venues de toute la France ainsi que du Sultanat d'Oman et de Tunisie, où il avait effectué des missions, avaient fait le déplacement pour lui rendre un dernier hommage.
«Il habitait le quartier de Saint-André. C'est ici qu'il venait le dimanche à la messe», a souligné dans son homélie l'aumônier Philippe Vanneste. «Yann a frôlé la mort (...) tout jeune, en tant que parachutiste (...) il côtoyait la mort au quotidien, il avait demandé à Dieu dans sa prière la force, le courage et la foi», a ajouté l'ancien aumônier du 6e RPIMa. La mort l'a finalement «enlevé brusquement lors d'une prise d'otages loin du Pays basque qu'il aimait tant», a-t-il encore dit.
Deux compagnons d'armes ont ensuite pris la parole dont Pascal Rossigni, un ancien du 1er RPIMa et membre de l'association fédérant les anciens parachutistes «qui ose gagne». «Yann Desjeux était tout en nuances, avec de l'audace, toujours de l'audace», a-t-il dit avant de conclure par un «adio Dany». L'assistance a applaudi à la sortie du cercueil.
Lors d'un point presse organisé à l'issue de la cérémonie, Pascal Rossini, qui a dit ne rien savoir des circonstances de la mort de