existe-t-il, en France, un seul éditorialiste ayant son rond de serviette dans la bulle médiatique qui ait soutenu Arnaud Montebourg face à Lakshmi Mittal ?
http://lucien-pons.over-blog.com/article-la-chasse-au-montebourg-est-ouverte-112940882.html
Il aura suffi qu’Arnaud Montebourg ose demander des comptes au PDG de Mittal sur ses reniements successifs (il n’a tenu aucun des engagements pris là la suite de son OPA sur Arcelor) pour qu’il soit traité comme un petit voyou par les maîtres à penser, toutes tendances confondues.
A contrario, certains hommes politiques plutôt situés de l’autre côté de l’éventail politique ont plutôt réagi positivement à l’hypothèse d’une nationalisation temporaire de Florange. Ce n’est pas rien. Que Jean-Luc Mélenchon, le Front de gauche, et la CGT aient repris la balle de Montebourg au bond, c’est dans la logique des choses. Mais que Jean-Louis Borloo, Henri Guaino, François Bayrou, Thierry Breton, ou même le commissaire européen Michel Barnier, aient envisagé l’hypothèse d’une intervention publique pour sauver le pôle sidérurgique menacé, voilà qui est plus nouveau.
>> Lire aussi : Le grand bluff de Lakshmi Mittal
Rien de tel, en revanche, chez des éditocrates contaminés par le néolibéralisme pur et dur. Pas question pour eux de se demander si Arnaud Montebourg, au-delà de ses formules à l’emporte pièce, n’est pas fondé à mettre le groupe Mittal face à ses responsabilités. Quoi qu’il dise ou fasse, il a tort et cela ne se discute pas. Il doit donc être idéologiquement exécuté, comme d’autres l’ont été avant lui pour cause de crime de lèse majesté médiatique.
Etrangement, on retrouve la même allusion à la «xénophobie » sous la plume de Nicolas Demorand, directeur de Libération. Ce