Laurent Pinsolle : LIBOR : les banksters achètent leur impunité ?
Après Barclay’s et UBS, c’est au tour de RBS, une banque britannique en partie nationalisée au pic de la crise
économique, de payer une amende de plus de 600
millions de dollars. Bizaremment, personne ne se demande si les sommes sont justes ou non.
Un jugement accablant
The Economist donne des détails sur l’accord auquel est parvenue la banque avec les régulateurs
étasunien et britannique. Le premier a infligé une amende de 475 millions de dollars et le second de 137 millions. La banque britannique se place entre UBS, qui a payé 1,5 milliards de
dollars et Barclay’s, qui en avait eu
pour 290 millions de livres. Mais la plupart des grandes banques (notamment Deutsche Bank) sont en cours d’investigations et d’autres condamnations devraient être
prononcées.
A la base, un scandale dont il faut parler : la manipulation du LIBOR, un taux d’intérêt qui
détermine des contrats financiers dont la valeur atteint dix fois le PIB mondial. Ce taux est la moyenne des huit taux médians de refinancement déclarés par seize grandes banques
internationales. Des enquêtes ont démontré que les banques s’entendaient entre elles pour manipuler le cours du LIBOR en fonction de leurs intérêts et petit à petit, les grandes banques
finissent par être condamnées.
Comme le rapporte The Economist, l’enquête a soulevé des preuves accablantes : « des mails,
des enregistrements audios qui démontrent comment ils essayaient de manipuler le LIBOR, même après qu’ils aient su que des enquêteurs se penchaient sur la question ». L’article cite
également une conversation où un trader affirme : « c’est incroyable à quel point la manipulation du LIBOR
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