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1- Le principe républicain d’égalité ne peut plus longtemps rester contredit par l’interdiction faite aux personnes de même sexe de se marier. C’est d’autant plus vrai que le mariage n’est plus, avec les modifications qui ont été apportées au droit depuis des décennies et l’évolution protéiforme des familles, le cadre d’une présomption de paternité absolue, et créant des droits spécifiques aux enfants qui en procèdent. Le mariage est donc désormais, d’abord et essentiellement, la reconnaissance par les institutions républicaines d’un couple qui s’aime et veut partager sa vie. L’interdire aux couples homosexuels relève dès lors d’une forme de discrimination. Nous ne l’acceptons pas.
2- L’adoption est ouverte, d’ores et déjà, à chaque personne. Nul ne peut être adopté par deux personnes, sauf mariées. La loi sur le « mariage pour tous » ne changera pas les règles de l’adoption. Un enfant pourra être adopté, comme aujourd’hui, par une personne ou par un couple marié. Ce qui change, c’est que les couples mariés pourront être de même sexe. La sécurité des enfants adoptés s’en trouvera renforcée : un enfant élevé par deux hommes ou deux femmes, comme il en existe déjà des milliers, pourra ainsi être adopté par ses deux parents mariés, au même titre qu’un enfant élevé par un homme et une femme, plutôt que d’être adopté par un seul d’entre eux. Dès lors, en cas de décès d’un de ses parents, ou de divorce, l’enfant se trouvera protégé par cette double adoption.
3- L’opposition à ce projet se fonde sur plusieurs arguments, avoués ou inavoués, relevant de l’opinion respectable ou de la discrimination inadmissible, mais tous réfutables.
3.1. Premier argument, plus ou moins avoué : l’Eglise catholique (et d’autres Églises) est contre. Certes. Mais la France est une République laïque. Les croyances et religions sont respectées, dans la sphère privée. Les lois de la République, elles, sont f