
Près de 250 parachutistes du 1er RPIMA, représentant les différentes compagnies
du régiment,
étaient présents autour de la place d'armes de la Citadelle Bergé, cet après-midi, pour rendre un
dernier hommage au SGT Stéphane Duval. Le régiment a accepté d'ouvrir ses portes exceptionnellement à la presse.
La plupart des responsables des forces spéciales étaient présents (1), parmi lesquels le
général Christophe Gomart(GCOS), et les chefs des trois composantes. Un blessé était mêlé aux rangs. L'IED qui a tué le SGT Duval a aussi blessé deux autres transmetteurs,
un issu du CPA 10, et l'autre, de la marine.
Le transmetteur a reçu la Légion d'Honneur à titre posthume. Ses frères d'armes ont emporté sa
dépouille sous une Prière du para chantée (2). (Photo Jean-Marc Tanguy)
(1) des personnels du RAID, qui s'entraîne régulièrement avec le COS, étaient
également sur les rangs.
(2) la prière du para a été écrite par André Zirnheld, un des premiers paras SAS
de la France Libre. Le 1er RPIMa est aujourd'hui le garant des traditions SAS.
Note de VJC : André Zirnheld (7 mars 1913 - 27 juillet 1942) est un parachutiste français libre, membre du Special Air Service pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est célèbre pour avoir été le premier officier parachutiste français tué au combat, et comme auteur de la Prière du para .
La derniere mission de Zirnheld est un raid sur le grand aéroport de Sidi-Haneish. Ce raid est effectué dans la nuit du 26 au 27 juillet 1942 par dix-huit jeeps armées conduites par des SAS britanniques et français. En quelques minutes, les jeeps, en formation de V inversé, parcourent la longueur de la piste en mitraillant les avions garés. Trente-sept bombardiers et avions de transport sont détruits, pour la perte de deux SAS britanniques tués sur l'aéroport.
Pendant le retour, la jeep de Zirnheld a une crevaison. Une des autres jeeps, à bord de laquelle se trouve l'aspirant François Martin, vient à son secours, pendant que le reste de la formation les abandonne. Les deux jeeps réparent, reprennent la route, puis crève une seconde fois. Lorsque le soleil se lève, les jeeps s'arrêtent et tentent de se camoufler. Trois heures après, une formation de quatre bombardiers allemands Junkers Ju 87 « Stuka » les repèrent et les mitraillent. À leur second passage, Zirnheld est touché, d'abord à l'épaule, puis à l'abdomen. Le groupe repart en jeep, avant de se cacher dans un oued, Zirnheld souffrant trop pour supporter davantage le transport. Il décède vers 13 heures. Martin le fait enterrer sur place avec les honneurs militaires ; une croix sommaire formée d