L’homosexualité, « trou noir d’où rien ne peut sortir de fécond » : déversement de haine anti-LGBT sur le site Nouvelles de France.
Il y a des dérapages verbaux et écrits qui constituent une véritable souillure morale pour ceux qui s'abaissent à les commettre. Falk van Gaver et Jacques de Guillebon, qui se sont autoproclamés "écrivains" pour avoir publié quelques essais généralement à la gloire du catholicisme, se sont rendus gravement coupables de l'un d'entre eux.Leur diatribe anti-LGBT, abjecte et délirante, a naturellement été diffusée avec complaisance par le site d'extrême-droite Nouvelles de France, qui ne manque jamais une occasion de s'en prendre à ceux qui ne correspondent pas aux critères idéologiques de ses mouvances extrémistes.
On ne sait par où commencer pour traiter de ce texte écoeurant et grossier, visiblement rédigé pour donner la nausée à tout individu raisonnable et sensé. Les passages ci-dessous laisseront aisément comprendre le malaise que peut inspirer ce déversement de haine (âmes sensibles s'abstenir).
Quelques considérations tirées d'une histoire de bazar ouvrent d'abord l'article : pour les deux hommes, les "pédérastes antiques n'aimeraient pas les "travestissements et efféminations" de "l'homosexualité contemporaine". Aussitôt, Gaver et Guillebon s'en prennent aux personnages de l'Antiquité qui "défendent la pédérastie", car ils cacheraient en réalité "leur secrète lubricité d’amateurs de jeunes garçons et d’enculeurs d’adolescents". Le ton est donné : pour s'échauffer sans prendre de grands risques, Gaver et Guillebon crachent d'abord leur bile et leur vitriol sur des hommes morts il y a vingt-cinq siècles ; eux au moins ne risquent pas de leur répondre pour se défendre.
Après avoir massacré l'histoire antique, Gaver et Guillebon se lancent dans un peu de psychanalyse de comptoir, étayée par quelques préjugés dévalorisants. On passe de l'anachronisme grotesque au délire péremptoire :
L’homosexualité est un faux amour, elle est refus de l’autre, de sa personne, de sa différence. Elle est, au nom de la différence, un refus de la différence. Elle est un narcissisme radical qui se projette, un nombrilisme sans fond (pour ne pas dire pire…). Elle n’est que recherche du même et de soi-même, elle participe pleinement à cette culture du narcissisme naguère analysée et dénoncée par Christopher Lasch, elle en est son symptôme le plus flagrant. Elle n’est qu’un « Je m’aime toi non plus… »
Avec Gaver et Guillebon, les