Est-il équitable, dans une France laïque, de ne fonctionner au sein des entreprises que sur un calendrier chrétien ? Et si l’on offrait à chacun ses jours fériés ?
Vendredi dernier, l’ANDRH, l’Association nationale des directeurs des ressources humaines qui tenait son congrès annuel, faisait une proposition remarquable et remarquée : revoir le calendrier des jours fériés. Plus précisément, elle suggère de faire de trois fêtes chrétiennes des jours de congé déplaçables en fonction du choix religieux de chacun. Sont visés par cette proposition le jeudi de l’Ascension, le lundi de Pentecôte (déjà touché comme journée de solidarité) et le 15 août, jour de l’Assomption. Demeureraient bien sûr trois jours fériés fixes sur les six actuels, à savoir Noël, la Toussaint (1er novembre) ainsi que le lundi de Pâques, journées qui revêtent, nous dit-on, une valeur “sociétale” qui dépasse de loin leur portée religieuse.
L’argument des DRH est assez évident : la société française, et partant celle des entreprises, a beaucoup changé dans le sens de la diversité religieuse. Dès lors, de nombreuses personnes qui se retrouvent soumises à un calendrier religieux qui n’est pas le leur (musulmans et juifs, principalement) souhaiteraient en revanche pouvoir chômer leur propres fêtes. « Six jours fériés existent. Ainsi, lorsque les fêtes religieuses des autres confessions arrivent, les salariés relevant de celles celles-ci ont tendance à demander des autoris
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