Depuis, plus que jamais, la vie politique italienne semble irrémédiablement osciller entre, d’une part, la seconde partie de la formule gramscienne selon laquelle, pendant l’interrègne entre
l’ancien monde et celui à venir « on observe les phénomènes morbides les plus variés » (ainsi la Ligue du Nord et le berlusconisme, demain peut-être le mouvement des 5 Etoiles…) et la
maxime du Guépard selon laquelle il faut que tout change pour que rien ne change (avec l’avènement de gouvernements « techniques »).
Tangentopoli et l’effondrement apparent de la Première République
Curieux spectacle, au tout début des années 1990, que celui d’un chef de l’Etat, Francesco Cossiga, s’attaquant lui-même au système dont il était censé être le garant, insultant tel ministre,
considérant le parti dont il était issu, la Démocratie chrétienne, comme le dernier PCUS de l’Europe, autant de coups qui, s’ils semblaient incongrus au point de relever d’une précoce démence,
avaient en fait valeur de symptômes et de signes avant-coureurs.
L’opération « Mains propres » (Tangentopoli ou Mani pulite) menée par un pool de juges du parquet de Milan emporta les principaux dirigeants poli
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