
La faillite de l’euro (3/4) : l’impasse fédérale

Aujourd’hui, face à l’impasse dans laquelle se trouve la zone euro, il est de bon ton de dire que
la seule solution est une plus grande intégration. Même The Economist le soutient. Pourtant, un examen de cette voie en révèle l’impasse totale,
autant économique que politique.
Un problème de balance de paiements
Devant la difficulté des pays en déficits à financer leurs dettes, on évoque l’augmentation des
moyens du MES ou la mise en place d’euros obligations.
Pourtant, presque tout le monde oublie qu’il y aurait un moyen très simple de financer les déficits, à savoir la monétisation partielle des dettes publiques par la Banque Centrale (la
Grande-Bretagne le fait à hauteur de 5% du PIB depuis trois ans), mais cela imposerait de revenir sur l’indépendance de la BCE, vache sacrée en Allemagne.
Qui plus est, on voit bien que tous les plans européens mis en place ne marchent pas. S’ils
fournissent des liquidités aux pays « aidés », ils y accentuent la crise économique au lieu de la résoudre. Les coupes sombres dans les dépenses publiques affaiblissent des économies
déjà anémiées par des déficits extérieurs importants. Du coup, la récession induite balaye une bonne partie des efforts réalisés, en imposant des coupes qui accentuent le cercle
vicieux, comme en Grèce.
En fait, ce sont les créanciers qui sont les bénéficiaires de ces plans, qui leur garantissent (à
part en Grèce) le remboursement de créances sur lesquelles les Etats auraient fait défaut sans ces aides. Problème, si ces plans règlent les problèmes de trésorerie des Etats, ils ne règlent en
aucun cas
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