Laurent Pinsolle : Mariage pour tous : L’Espagne, l’autre bombe de la zone euro
Si l’incendie grec est aujourd’hui temporairement contenu, fût-ce au prix de la torture de la population locale, d’autres
fronts sont ouverts au sein de la zone euro. Outre la tension en Italie avec la démission de Mario Monti, la situation des banques espagnoles devient de plus en plus
préoccupante.
La crise financière s’aggrave
Les chiffres avancés par The Economist sont
extrêmement spectaculaires. En effet, le pourcentage de prêts en retard de paiement ne cesse de progresser dans la péninsule ibérique. Alors que ce taux était inférieur à 1% avant la crise, il
est monté à 4% en 2009 pour les prêts aux ménages, avant de baisser à 3% fin 2011. Mais cette année, il est remonté à près de 4%. En outre la situation est encore plus préoccupante pour les
prêts aux entreprises, où la situation se dégrade rapidement.
Le pourcentage de prêts en retard de paiement est d’abord monté de moins de 1% à 7% mi-2010 mais
depuis 2011, la situation empire rapidement trimestre après trimestre, au point qu’aujourd’hui pas moins de 15% des prêts aux entreprises sont dans cette situation. Cette dégradation rapide est
extrêmement problématique car elle signifie que l’on ne sait pas aujourd’hui quels sont les besoins réels des banques et que la situation n’est en aucun cas stabilisée.
Pire, l’Espagne est rentrée dans un cercle vicieux où la récession nourrit la récession, en affaiblissant la
situation de nombreuses entreprises. Le tout est renforcé par une politique d’austérité complètement contre-
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