Aucune des grandes orientations de notre défense ne sera remise en cause et, au final, on se demande bien pourquoi tant d'énergie a été dépensée pour le rédiger. Car les grands arbitrages politiques - ceux qui auraient pu bouleverser notre politique de défense et de sécurité - ont été rendu bien avant sa publication. Etat des lieux.
1) La dissuasion nucléaire. Le 22 décembre 2011, le candidat François Hollande publie un texte dans le Nouvel Observateur dans lequel il annonce son intention de maintenir la dissuasion nucléaire, dans ses deux composantes. Ce texte, d'une très grande fidelité à la doctrine française, est une surprise et clos définitivement le débat... avant qu'il ne commence. Toujours candidat, François Hollande se rend en visite à l'Ile Longue et à peine élu, il plonge à bord d'un SNLE. Puis lors de son intervention télévisée du 28 mars, il réitère son attachement à la dissuasion et confirme sa "modernisation". Ite missa est. La messe est dite. C'est un non-sujet pour le LBDSN.
2) Les alliances et l'Otan. La France, revenue dans le commandement intégré de l'Otan en 2009, y restera. Discrete sur ce sujet, clivant à gauche, durant la campagne, l'équipe Hollande n'a jamais envisagé de revenir sur la décision de Nicolas Sarkozy. Habilement, le chef de l'Etat a demandé à Hubert Védrine, qui ne passe pas pour un atlantiste forcené, de rédiger un rapport sur le sujet et l'ancien ministre de conclure qu'il étai