Publié par Fabien Carlat | Dans Égalité des droits,Société
Comme nous vous l'avions annoncé sur Yagg, trois fédérations d'associations LGBT ont interpellé les candidat-e-s aux élections législatives.
Pas moins de 39 questions leur ont été posées par la plateforme Égalité LGBT 2012, qui regroupe l’Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans’ (Inter-LGBT), la Coordination InterPride France (CIF) et la Fédération LGBT(qui regroupe elle-même des centres LGBT à travers la France).
Les questions ont été regroupées en 8 thèmes: «couple et conjugalités», «familles et parentalités», «trans'», «discriminations et violences», «éducation», «santé», «travail» et «international».
UN PROCESSUS DÉCENTRALISÉ
Les structures associatives locales se sont chargées de contacter les candidat-e-s de leur
circonscription. «Chaque antenne avait toute latitude pour envoyer le questionnaire aux candidats et candidates de sa région», nous explique Stéphane Corbin, président de la CIF et militant à Angers. «Ici, dans le Maine-et-Loire, il y a 78 candidat-e-s. Nous avons d’abord
cibléles députés sortants, puis les autres candidat-e-s». Parmi les
sortants, seul le député socialiste a répondu au questionnaire, tandis que les réponses des 6 autres (UMP ou Nouveau Centre) sont toujours attendues.
LA GAUCHE RÉPOND À L'APPEL
Au final, la plateforme a reçu environ 150 réponses, disponibles sur son site Internet. «Je trouve que c’est un bon score», se félicite Nicolas Gougain, porte-parole de l’Inter-LGBT, interrogé par Yagg. Il estime que «25% des réponses viennent du Parti socialiste (PS), 25% d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), 25 % du Front de Gauche (FdG) et 25% d’autres candidat-e-s».
Sans surprise, les candidat-e-s de ces 3 forces politiques de gauche se montrent favorables aux revendications associatives. Plusieurs candidat-e-s PS fournissent ainsi une réponse-type, qui rappelle l’engagement deFrançois Hollande à ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, ou engagement 31. La réponse-type rappelle aussi que c’est le PS, avec Robert Badinter et Gisèle Halimi, qui avait pleinement dépénalisé l’homosexualité en 1982.
Laurence Hardouin, candidate de la coalition de la gauche basque Euskal Herria Bai dans la 5e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, est également favorab
Les positions des candidat-e-s du Centre pour la France, une coalition lancée par François Bayrou du Mouvement Démocrate (MoDem), se distinguent par leur diversité. La questions des droits des lesbiennes, gays, bis et trans’ semble laissée à l’appréciation des candidat-e-s, sans aucune «ligne» politique. Pour un Jacky Majda favorable à toutes les propositions à Paris, on trouve en Côte d’Or un Marien Lovichi qui tient à réserver le mariage aux couples de sexe opposé «pour préserver l’unité de la Nation».
DES FRANCS-TIREURS À DROITE
Les candidat-e-s de droite qui ont répondu ont tendance à être plus favorables que ne l'est
traditionnellement leur famille politique.
Grégory Baudouin, candidat de Debout La République et unique candidat ouvertement bisexuel de France, est favorable à toutes les propositions de la plateforme (exceptées la modification de la Constitution et les droits des migran-e-s séropositif-ves pour lesquelles il s'abstient de répondre), et précise, au sujet du don du sang: «Il n'y pas de genres, d'identités, etc. à risque mais que des pratiques ainsi même les libertins devraient pouvoir donner leur sang car tout libertin conséquent se protège.»
Benjamin Lancar, candidat de l’UMP dans la 5e circonscription de Paris où il se présente face à Martine Billard, réaffirme son soutien à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. «En cela, il est en rupture avec son parti», note Nicolas Gougain,