Il est parfois utile de rappeler que le capitalisme n’est pas l’horizon de l’humanité, d’autant plus lorsqu’il montre ses limites à travers les crises des quatre dernières années. Il est encore plus utile de proposer un horizon alternatif. C’est l’entreprise de Jacques Fournier, qui dans son dernier livre fait un effort intellectuel remarquable de systématisation de ce qu’il appelle "l’économie des besoins".
L’économie des besoins « s’ordonne autour de la rencontre entre le service collectif et le besoin social ». L’auteur fait un constat simple : il existe de nombreux domaines dans lesquels le respect des besoins fondamentaux ou la satisfaction des besoins essentiels (santé, éducation, transport, logement, etc.) ne peuvent être assurés correctement par le jeu, même régulé, du marché capitaliste. C’est une vision offensive, car elle ne remet pas en cause l’esprit de service public tel qu’il a été construit en France sur la base des luttes menées depuis le début du XIXème siècle. Au contraire, elle l’intègre. Offensive également car elle est une opportunité pour notre pays de se démarquer dans la compétition internationale, et, à court terme, de faire face aux crises. A ce titre, Jacques Fournier rappelle que, loin du moins disant social et contrairement aux préconisations toujours plus cinglantes sur la réduction des dé