L'enquête judiciaire a très bien décrit le climat qui régnait à l'époque au sein de la hierarchie de la Force Licorne. Il était exécrable, si l'on en croit les conclusions du juge d'instruction, conclusions qui ont abouties à la mise en examen des quatre hommes et à un non-lieu pour le général Poncet.
Premier niveau : Abidjan. Le général Henri Poncet (Comanfor) commande alors l'opération Licorne depuis un an. Il a donc vu plusieurs contingents se succèder pour des durées de quatre mois. Le dernier arrivé est une relève en provenance de la 27ème brigade d'infanterie de montagne, commandée par le général de Malaussène. Venant avec des élements de sa brigade, il devient l'adjoint opérations de Poncet.
Comme le montre l'enquête "la relation entre le général Poncet et son adjoint le général de Malaussène était empreinte de défiance". "Ainsi, redoutant d'être effacé par un commadement direct du Comanfor, le général de Malaussène avait adressé avant leur départ en Cote d'Ivoire, à ses deux chefs de corps qui devaient commander les deux GTIA, des instructions écrites sous forme de courrier, destinées (...) à assurer son information, nonobstant les ordres que le général Poncet pourrait leur donner directement". "Le général de Malaussène, qui servait pour la première fois sous les ordres du général Poncet, expliquait que sa marge d'initiative comme adjoint s'était révélée très limitée, au point qu'il pouvait avoir le sentiment d'être inutile". Il décrit même le commandement du général Poncet comme "totalitaire" ou "oppressif".
En revanche, pour Poncet, Malaussène "n'avait aucune de craindre d'être évincé", parce qu'il était "le supérieur hiérarchique habituel en France de la plupart des troupes" des 2 GTIA.
Deuxième niveau : le GTIA 2, commandé par le colonel Burgaud. L'enquête y montre l'existence de "difficultés relationnelles patentes". "