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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Deux défis pour l’éducation nationale

Publié par cercle Jean Moulin sur 18 Septembre 2012, 21:28pm

Catégories : #J.P. Chevènement G. Sarre Fond. Res-Publica MRC

Par Daniel Bloch, ancien président d’Universités, ancien recteur d’Académie, ancien directeur des Enseignements supérieurs.L’éducation nationale fait l’objet d’un traitement de faveur, avec la création de 60 000 emplois sur la durée du quinquennat. Le candidat élu s’est engagé également en termes d’objectifs à réduire de moitié, sur la même durée, la proportion de jeunes sortant du « système éducatif » sans qualification ainsi qu’à doubler, sur une période plus longue, la proportion de ceux qui obtiennent ou dépassent le niveau de la Licence. Ces objectifs peuvent-ils être atteints ?

Aujourd’hui, en France, 20 % des jeunes sortent du système éducatif sans qualifications : c’est deux fois plus qu’en Finlande, qu’au Royaume-Uni, qu’au Japon ou qu’en Corée. Ces jeunes sont pour la plupart issus de milieux défavorisés. Réduire ce taux constitue un considérable enjeu tout autant économique que social et démocratique, et tant individuel que collectif. Notre « système éducatif » ne « produit » pas non plus les diplômés hautement qualifiés qui seraient nécessaires au développement économique et culturel de notre pays : seulement 25 % de la classe d’âge accèdent au niveau de la Licence, à comparer à environ 40% aux Etats-Unis, au Japon, en Grande-Bretagne ou dans les pays du nord de l’Europe (OCDE, 2010). 

L’Ecole primaire est, dans notre pays, le parent pauvre du « système scolaire » alors que les difficultés non surmontées par les élèves à ce premier niveau de formation sont difficiles – voire impossibles – à éradiquer ensuite. Quant à notre Université, elle n’a pas reçu, au sein des enseignements supérieurs, la considération nécessaire, alors qu’elle aurait dû constituer, comme ailleurs, le socle de notre développement économique et culturel (1,2). 

Depuis de nombreuses années les compétences de nos élèves, évaluées à la sortie du Collège, se dégradent. Les gouvernements de droite ont récemment supprimé des emplois d’enseignant, réduit le taux de scolarisation des enfants de deux ans, désorganisé le temps scolaire. Mais les conséquences n’en ont pas encore été mesurées. En effet les dernières données (PISA), collectées en 2009, traduisent le niveau atteint par les élèves à l’issue de leurs douze années complètes de scolarité. La gauche, qui gouvernait alors qu’ils étaient à l’Ecole primaire, a sa part de responsabilité dans cette dégradation. Restituer les 60 000 emplois créés là où ils ont été supprimés au cours des dernières années n’offrirait de la sorte pas de perspectives de progrès. 

Notre Collège est souvent considéré comme un maillon faible. Pourtant les comparaisons internationales établissent que notre pays est l’un des très rares pour lesquels la proportion de jeunes sortant du Collège sans disposer des compétences minimales attendues (20 %) (PISA) est inférieure à la proportion de ceux (25 %) (PIRLS) qui y rentrent déjà en difficultés. L’accent est donc bien à placer du côté de l’Ecole primaire. Une preuve : les travaux de recherche et les premières expériences conduites à Grenoble (1,2), que nous avons pu faire étendre à grande échelle en Martinique, établissent que de considérables progrès peuvent par exemple être réalisés en concentrant les effor
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