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Laurent Pinsolle : Les ayatollahs de l’euro cher
En quelques semaines, la montée de l’euro a totalement annulé les effets du plan de compétiitvité du
gouvernement, poussant le président de la République
à se plaindre de son appréciation pour la forme. Pourtant, quelques huluberlus soutiennent qu’il n’y a pas de problème !
Déni de réalité
Alors que tous les experts sont d’accord pour constater la
surévaluation de l’euro, quelques eurobéats contestent ce fait avec une mauvaise foi délirante, qui en dit long sur le déni de réalité des partisans de cette Europe. Le papier de Jean Pisani-Ferry
de l’institut Bruegel est stupéfiant. Tout d’abord, il commence par soutenir que l’euro a été plus cher dans le passé et que donc « Berlin a raison : il n’y a pas le
feu ». On pourrait objecter que l’euro est tombé à 0,82 dollar…
Ensuite, il soutient que « la sous-évaluation (sic) reflétait des anticipations
d’éclatement de l’union monétaire. Ne regrettons pas qu’elle se corrige ». L’auteur affirme aussi que « la BCE mène une politique de liquidité hétérodoxe mais sa politique monétaire
reste plutôt orthodoxe ». En clair, la BCE
n’aide que les banques et se fiche des conséquences d’un taux de change élevé pour l’emploi. De manière stupéfiante, il soutient que « la zone euro est relativement peu ouverte (elle
exporte et importe de l’ordre d’un quart de son PIB) : l’impact des variations du change est donc limité ».
Jean Pisani-Ferry en est donc réduit à espérer que la BCE prenne en compte le change dans ses
décisions et appelle à une coordination internationale bien illusoire vues les politiques menées aux Etats-Unis et au Japon. La même soupe est servie par
Captaine Economics, qui soutient que l’euro n’est pas si cher, que notre problème est plus un problème decompétitivité, et que les dévaluations, c’est mal… Il s’appuie sur un papier de
Patrick Artus, qui a été mieux inspiré, d’autant plus que son graphique montre que les périodes de croissance en Europe correspondent à un euro bon marché.
Une calamité économique
Bien sûr, François Hollande et Pierre Moscovici ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de l’appréciation de la monnaie
unique. Mais ce mécontentement est purement formel. Il ne débouchera sur rien, exactement comme quand Nicolas Sarkozy s’en plaignait en 2007. Car l’ancien président n’a pas utilisé la
négociation du traité de Lisbonne pour changer quoique ce soit à la gestion de la monnaie unique et au final, c’est sous son mandat que l’euro a atteint la valeur délirante de 1,6
dollars.
Il faut rappeler ici que les économistes estiment que la juste valeur de l’euro se situe entre 1
et 1,15 dollars, et que la monnaie unique était tombée à 0,82 dollar peu après sa création, ce qui avait permis à l’Europe de connaître sa plus forte période de croissance depuis la fin des
années 1980
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