Laurent Pinsolle : En Grèce, la sortie de l’euro s’approche
Sur les marchés, c’est désormais le calme plat. Mais on peut se demander si nous ne sommes pas dans
l’œil du cyclone. Après tout, la situation économique reste très préoccupante puisque la zone euro vient de retomber en récession. Mais surtout, la
situation grecque ne cesse de se détériorer.
Une impasse politique interne
Bien sûr, Athènes a réussi à passer son budget 2013 ainsi que son plan pluri-annuel de réduction des déficits publics,
conformément aux exigences de la troïka technocratique.Malgré les leçons de l’histoire et le fait qu’un quart de la population soit déjà au chômage, la
majorité au pouvoir - Nouvelle Démocratie, PASOK et DIMAR - continue à préférer la voie de l’austérité à une sortie de la monnaie unique, d’une dévaluation et d’un défaut, conformément au mandat de juin.
Cependant, la situation politique en Grèce continue de se déteriorer et il est tout sauf évident
que la majorité en place tienne jusqu’à la fin de son mandat. En effet, à l’occasion du vote du nouveau budget, elle a perdu deux nouveaux élus, un ancien membre de Nouvelle
Démocratie et un autre du DIMAR (parti de gauche qui se place entre le PASOK et le plus radical SYRIZA). Tout ceci n’est pas nouveau puisque la précédente législature avait connu le même
phénomène.
Or les sondages ne sont guère favorables aux partisans de l’austérité. SYRIZA est en tête avec 30,5% des voix, devant Nouvelle Démocratie (27%), Aube
Dorée (14%), les Grecs Indépendants (7%), le KKE (6,5%), le PASOK et DIMAR (5,5% chacun) sachant que seuls 41% des sondés ont exprimé une préférence. Bref, la coalition au pouvoir ne
recueillerait que 38% des suffrages contre 58% pour les partis opposés à l’austérité. Cela sent le roussi pour les plans européens.
Une impasse européenne
En outre, la situation
économique ne cesse de se dégarder comme l’a
montré la chute de 7,2% du PIB sur le dernier trimestre, malgré la
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