Pourquoi des installations aussi essentielles, aussi exposées, étaient-elles si négligemment protégées qu’un commando djihadiste a pu s’y introduire et en prendre le contrôle en un coup de main avec une aisance inexplicable ? L’usine est à quelques kilomètres de la Libye et chacun sait que ce pays, depuis la chute de Kadhafi, vit sous la coupe d’un nombre incalculé de bandes armées islamistes. Au Mali, au Niger, non éloignés d’In Aménas, les gangs semblables pullulent. Le Sahara algérien lui-même n’est pas épargné, il est classé depuis de longues années en zone de haute insécurité. Pour tous ces groupes ultra-dangereux, In Aménas représentait une cible idéale. Un rêve de terroriste. L’armée algérienne, pas plus bête quiconque le savait mieux que quiconque.
Pourquoi les surpuissants services de sécurité n’ont ils pas établis un dispositif à la hauteur du péril prévisible ? Pas un seul éclaircissement n’a été livré à ce jour. Il n’est pas besoin d’expert militaire pour concevoir un encerclement de la zone apte à résister à ce genre d’agression. Aujourd’hui, on voit les photos du site, pas une seul blockhaus, pas même une guérite. On ne nous a informés d’aucun combat sérieux préliminaire à l’occupation du site. Où était l’armée algérienne attachée à assurer l’inviolabilité de ce Fort Knox économique et politique cerné d’un