
Le dernier carré de sécurité a bien fonctionné. Un jeune de vingt-six ans, Mohamed Amine Lahmar, a été l’écueil sur lequel s’est brisé le plan de dévastation des terroristes.
Ce jeune originaire de Mahdia, dans la wilaya de Tiaret, qui aura vécu toute sa vie dans un environnement marqué par le terrorisme islamiste, a accompli son travail au péril même de sa vie. L’alerte donnée, les équipes d’ingénieurs et de techniciens ont purgé les installations. Dès cet instant le projet islamiste de rayer la vie, sur plusieurs kilomètres à la ronde, tombait à l’eau. Le jeune Lahmar, et les employés de l’Usine gazière ont fait l’essentiel, ils ont déjoué le pire.
Mais, il faut rester sur ce pire. L’intention des hommes de «Laaouar» étaient manifestement de faire exploser les installations. Selon les témoignages, ils avaient suffisamment d’explosifs pour réduire à néant l’usine de gaz. Une telle issue n’aurait laissé aucun survivant. Elle aurait rasé le complexe avec l’ensemble des personnes qui s’y trouvaient, et aurait fait des ravages au sein des forces de sécurité. Pourtant ils vont dérouler une exceptionnelle mystification. Ils procéderont à un tri parmi les otages, séparant les expatriés occidentaux des travailleurs algériens. Bien qu’ils se trouvaient lourdement armés, les assaillants étaient en sous-nombre par rapport aux quelques centaines d’otages. On pouraitcroire que la manœuvre visait à neutraliser les travailleurs «musulmans» algériens, et par la fissuration du collectif des otages annihiler la contrainte du «surnombre». Ce qui semble avoir, malheureusement, fonctionné. Mais, lorsqu’on sait le poids de la propagande concordiste dans la communication de la bureaucratie Bouteflikienne, il serait mal venu de tenir rigueur, de ce comportement, aux otages algériens. Cette explication reste partielle.
Il faut, me semble-t-il, tenir com