« La guerre se durcit. Un soldat français tué au Mali ». Ces mots font peur à
lire. Peur parce qu’ils sont le titre d’un journal sérieux, en l’occurrence Le Monde. Peur parce qu’ils témoignent d’un manque de recul sur ce qu’est la guerre. Toute notre
époque médiatique est là : dans le perte de la mesure et, disons-le, du sens commun. Un mort à la guerre et la voilà qui se durcit ! On se
pince…
Il se trouve qu’en effet, on meurt à la guerre. C’est même une vieille histoire, qui remonte plus
haut que le néolithique. Les soldats ne s’en étonnent pas. S’ils pleurent leurs camarades tombés au champ d’honneur, l’évocation d’un « durcissement » de la guerre, après
qu’un sergent-chef des commandos ait été mortellement touché, ne provoquerait que soupirs ou éclats de rires dans les popotes. Plus que jam
Incroyable ! On meurt à la guerre...
... et il arrive même qu'on s'y ennuie.
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