Alors que la filière musicale demande la création d’une “taxe Google”, Aurélie Filippetti s’est dite déterminée à faire participer les acteurs de l’internet au financement de la création.
Depuis plusieurs jours, l’industrie musicale demande que les acteurs de l’Internet compensent le « transfert de valeur » qui s’opère selon eux au détriment des industries culturelles, par exemple sur le modèle de la “taxe Google” qu’essaient d’obtenir les éditeurs de presse. « Aujourd’hui, les grands acteurs de l’Internet doivent participer au financement de la création, comme dans les années 80 on a mis à contribution les chaînes de télés pour pré-financer le cinéma », a affirmé la ministre de la Culture dans un entretien.
« D’une part, il n’est pas normal que des entreprises bénéficient de distorsions fiscales parce que c’est de la distorsion de concurrence. Mais d’autre part, il y a les mécanismes de ce qu’on appelle l’exception culturelle. On a créé au fil des années des mécanismes spécifiques qui consistaient à faire participer en amont au financement des œuvres culturelles ceux qui les diffusent et ça doit aussi s’appliquer aux réseaux et à Internet », a-t-elle détaillé. « Ce n’est pas de la subvention. Les mécanismes de l’exception culturelle n’ont jamais été de la subvention. Il y a un lien direct entre l’activité économique générée par les acteurs culturels qui irriguent d’autres acteurs de l’économie. C’est un cercle vertueux », a-t-elle affirmé.
Mais, « la difficulté, c’est comment » faire pour associer les acteurs de l’Internet à ce financement, a souligné Mme Filippetti.
Dans un discours devant la filière musicale, la ministre a renvoyé ce point aux travaux de la mission Musique au sein de son ministère, qui devra elle-même