Le Grand Orient de France (GODF) a mis en ligne ce jour, 28 janvier 2013, une prise postion relative au débat sur la fin de vie.
Pour mémoire, le Président de la République avait reçu le 18 décembre le Professeur Didier Sicard qui lui a remis le rapport de la commission de réflexion sur la fin de vie qui lui avait été confiée en juillet dernier. Sur la base de ces avis consigné, un projet de loi sera présenté au Parlement en juin prochain.
Prise de position : Le Grand Orient de France a toujours été partie prenante des débats qui ont fondé les libertés humaines dans l’histoire moderne. Conscient et fier de sa tradition spécifique, qui relève à la fois de l’humanisme et de l’universalisme, il s’inscrit dans la réflexion et les propositions concernant le débat et l’institution d’un cadre légal sur la fin de vie, estimant qu’il s’agit d’une question touchant aux libertés humaines fondamentales. La conquête des libertés fut un long chemin. Leur préservation demeure un combat. Cette quête de la liberté pour l’homme passe par l’affirmation du choix pour sa fin de vie. La liberté de l’homme n’appartient qu’à lui : c’est pourquoi il s’agit d’un combat pour l’humanisme.
La notion de choix de la fin de vie ne peut voir le jour que si elle prend naissance dans un cadre reconnu et garanti, dans sa conception comme dans son application, par un cadre légal. Le sens profond de notre liberté se manifeste que lorsqu’elle est inscrite et garantie par la loi commune, celle de la République, applicable à tous sans distinction de condition : c’est pourquoi il s’agit d’un combat pour l’universalisme.
Une loi dite « loi Leonetti » a été promulguée en 2005. Elle a le mérite d’exister, elle a constitué un progrès. Mais aujourd’hui elle ne suffit plus. C’est le sens de la mission confiée au Pr Sicard par le Président de la République.
Le Grand Orient de France affirme sa présence dans ce débat. Sa Commission nationale de santé publique et de bioéthique a travaillé longuement, entendu de nombreux spécialistes de sensibilités différentes. L’aspect juridique a été étudié. Dans le rapport qu’elle a rendu, cette Commission expose de nombreuses hypothèses, présente les cadres juridiques dans lesquels peut s’inscrire l’acte de mort douce, étymologie grecque pour « euthanasie », puisque c’est de cela qu’il s’agit. Elle explique les avantages et les inconvénients de la dépénalisation à posteriori ou a priori comme de la légalisation.
La réflexion du Grand Orient de Fran