« Ne cachez pas ces seins qui guident la France et la République » PAR Grégory Baudouin, Président du cercle Jean Moulin

« Liberté ! ». Il est des internés qu’on dit politiques, pour lesquels on réclame la liberté. Il y a les vrais internés politiques, et il y a ceux pour qui ce n’est qu’un slogan et de la comm. Je suis issu de la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes, dont ma maman est la Secrétaire Nationale, et qui vient de remporter une superbe victoire sur le fil au sprint… Des membres de la FNDIRP étaient des Internés, des vrais.  Pour les faux, ce n’est pas la liberté de l’individu, dont on se fout, qui est demandée ; dans ce cas on ne cherche qu’à faire du buzz comme on dit, et atteindre une personne plus haut placée. Anciens vrais internés politiques comme nous le disions hier, il y a eu Abraham Serfaty, il y a eu Nelson Mandela dont le monde entier est suspendu à son dernier souffle. Et puis en « interné politique », il y a ce jeune qui a outragé un magistrat et qui s’est rebellé contre la Police Nationale au cours d’une manifestation contre le mariage gay.

Autres internés politique, il y a les Femens. Nous, on les aime les Femens.  Oh pas pour leurs actions par trop extrémistes parfois ; non en bons mâles nous les aimons pour ces seins exhibés qui flattent nos yeux. « Nos seins, nos armes » disent-elles. Pas vraiment létales comme armes et plus inoffensives que les lacrymogènes dont certains disent avoir été « gazés ».Les déportés et internés de la FNDIRP savent ce que cela veut dire d’être gazé. Nous n’avons encore jamais vu un homme ou une femme mourir sous l’assaut ou les assauts d’une ou plusieurs paires de seins, quoique… Il est certain que la médiatisation dont elles bénéficient ne vient QUE de ces seins que nous saurions voir. Nul doute dans notre esprit que si demain il y a une scission et que se créent les « ultras Femens », lesquelles manifesteront totalement nues, alors les Femens canal historique sombreront dans l’anonymat.

Nous en profitons pour dire que si les Femens nous amusent souvent, nous donnent du plaisir parfois, nous dérangent occasionnellement, nous n’avons que mépris, pour ne pas dire plus, envers ces mecs qui faisant œuvre d’intelligence et d’imagination incommensurable (c’est une galéjade là bien sûr) ont copié les Femens et ont outragé, sali la mémoire de Jean Moulin en détournant l’une de ces photos pour en faire leur logo. Si les Femens font leurs actions à seins et visage découverts, ces hommes là, très courageusement, défilent masqués.

Faut-il donc toujours aujourd’hui et maintenant une forme d’extrémisme pour réussir à se faire entendre et/ou voir dans cette société non plus du spectacle mais du paraitre ?

A notre sens, le combat des Femens sous cette forme est vain car tout aussi extrémiste que les chienne de garde. Ces dernières se discréditent à aboyer et sauter comme des roquets à la simple évocation du mot « homme ». Il est certainement d’autres formes de féminisme. Un exemple, un seul : « Regards de femmes » présidée par Michelle Vianès. L’association n’est certes pas pléthorique, et son action plus feutrée et moins médiatique, mais elle est reconnue. Pour preuve, sa présidente fait des conférences non seulement en France, mais aussi en europe et dans le monde. Les mots de Michelle Vianès font bien plus avancer la cause des femmes en général et du féminisme en particulier que tous les outrages des Femens ou des chiennes de garde. Elle a eu la reconnaissance d’un chef de parti, qui l’a consultée pendant de nombreuses années, et pour cela elle n’a pas eu besoin d’exhiber un sein.

Mais une question me vient à l’esprit : n’est-ce pas une femme aux seins dénudés qui guide le peuple dans le tableau de Delacroix, alors les Femens ne sont-elles pas en fait éminemment républicaines ?...